vendredi 13 janvier 2012

Un trek authentique

Luang Nam Tha / Laos




Montagne de la Nam Ha couverte d'une épaisse couche de brume matinale. La Nam Ha, territoire de 2224 km carrés protégé depuis les années 1990 attire les touristes en quêtent d'authenticité. Un trek de deux jours dans les montagnes escarpées d'une fôret tropicale, nourriture épicée et nuit dans maison de bambou sur pilotis sur la rive de le rivière Nam Ha dans le village de Ban Nalam de la minorité ethnique Khamu.  



Repas traditionnel composé de tiges de bambou frits, poulet, porc, accompagné d'une sauce très épicée, déposés sur des feuilles de palmiers.  Concocté  tôt le matin la nourriture était froide, n'avons eu d'autres choix que de transgresser nos règles d'hygiène alimentaire. Dépourvu d'ustensiles, nous prenions une poignée de riz gluant entre nos doigts que nous passions dans l'une des viandes pour ce faire une bouchée. En prime, encerclé par une armée de fourmis rouges qui heureusement s'en prenaient qu'à la nourriture. À gauche sur la photo, jeune du peuple Khamu qui à marcher avec nous pour transporté la nourriture pour notre dîner ainsi que des livres d'écoles pour les enfants du village de Ban Nalam. Ce Khamu était à l'avant du peloton, sandales aux pieds, d'un coup de couteau rapide ouvrait le sentier, nous débarassant des branchailles en suspensions laissé par mère nature, preuve que le touriste de masse ne se bouscule pas encore aux portes de la Nam Ha Trail...!     

La réussite d'un trek à la rencontre de tribu montagnarde réside dans la capacité à se laisser imprégner de l'écho de scènes anodines, voir archaïques. Par conséquent, ces scènes ont le pouvoir de nous plonger dans un passé pas si lointain où nous, humains, savions se contenter de l'essentiel. À cette époque l'être humain se contentait de ce qu'il avait et non pas de ce qu'il pouvait obtenir.
Les médias, la consommation facile ont façonné un monde nouveau où chaque peuple s'observe et s'envie.
S'il reste des nations qui se soustraient des conventions, système planétaire , se sont ces tribus évoluants aux confins des montagnes isolées. Ces tribus demandent rien d'autres que de suivre les traces de leurs ancêtres qui comme eux ont façonné la terre et y sont retournés l'esprit en paix.
Nous avons découvert durant ce trek, des gens de tribu avec peu de moyen qui on trouvé un équilibre à travers la spiritualité .

De bons légumes, carottes, choux, choux-fleurs, oignons agrémentent le repas. 





Bouture de bananier.



Notre guide, Kéomany Somphone, un Lao s'exprimant légèrement en français, explique la diversité de la flore tropicale sur le sentier.  



Voilà le fruit ( pommeleau ) que le guide fait découvrir à Marianne.



Progressons sur le sentier du trek, entouré d'une fôret de bambous et de palmiers.



Petit barrage sur la rivière Nam Ha, alimente une génératrice pour le village de Ban Nalam où passons la nuit. Seul quelques maisons dont ceux des trois professeurs du village ont l'électricité pour l'ampoule.



Ouf ! Après 4 heures et demie de marche dans la jungle, rencontrons une première villageoise et son fils à l'entrée du village  de la tribu des Khamu.



 Environs 177 personnes composées de 35 familles vivent dans le village de Ban Nalam isolé de toute civilisation. L'unique accès est le sentier utilisé, à plus de quatre heures de marche. Les chiens sont aussi nombreux que les humains dans les villages de tribus, C'est une ressource alimentaire inépuisable, la race est abondante dans tous les villages.  Certains peuples se nourrissent également de chats dont les Khamus. Toutefois les félins sont moins appréciés que les canins, miam...  



Enfants ramènent de la rive opposée une femme et son bébé sur le radeau de bambou.



Fillette de 3 ans et demie déguste de la pâte de tamarin dans une section d'un  tronc de bambou.




Enfance écourté par les contraintes domestiques, ces jeunes de moins de 10 ans se baignent nues dans la rivière.



Homme du village sur son radeau de bambou.


Notre maison sur pilotis face à la rivière Nam Ha  où passons la nuit. À gauche de la photo, toilette en plein air.



Installation de nos moustiquaires au dessus des tapis de bambous sur lesquelles déposons plusieurs épaisseurs de couvertures cherchant à égaler le confort d'un matelas. Hélas ! Nous n'y arrivons pas, qu'importe nous passerons une nuit typique en pleine jungle Laotienne. Le réveil s'est fait vers 06h30 sous les cris meurtrissant d'un porc en train de se faire égorgé. Les cris m'ont semblé éternel. Tous les images de mes rêves se sont effacés pour faire place aux souffrances de ce cochon . Je me suis dis qu'ils auraient pu ( Khamu )  l'assomé, ainsi le cochon  aurait moins souffert, mais bon les Khamus ont leur procédé.




   
Maisons sur pilotis pour ce protégé des fortes pluies.



Les villageois vaguent à leurs occupations. Ici, femmes et enfants coupent des lanières de bambou pour en faire des cordelettes qui serviront d`attaches.



Une dextérité fine très développé est nécessaire pour accomplir la tâche avec une grande lame de couteau.



Enfant joue à manipuler le gel contenue dans le tronc du bambou.



Grand-mère Khamu porte son petit-fils en fumant la pipe.







La traditionnelle pipe.



La dame plongée dans un immobiliste absolue protège le riz d'éventuels prédateurs à l'aide d'une  perche de bambou.



Femme du village moult le riz.



Un observateur...



Curiosité !



Téméraire, Marianne traverse la rivière Nam Ha sur un pont de bambous mal en point.



Champ de riz asséché du village.



Le guide prépare le souper sur feu de bois .



 Originaire du peuple Akha, ce guide en apprentissage coupe des légumes pour le repas du soir.



Souper à la chandelle, poulet sur riz arrosé d'une sauce épicée accompagné d'un thé à la cardamone. Exquis !



Les trois professeurs du village de Ban Nalam. Notre guide leur remet des livres scolaires transporté dans les sacs à dos lors du trek. C'est un moment important pour eux, le guide a insisté pour que je capte la scène sur pellicule.



Le soir autour du feux, la seule source de chaleur pour faire fuire l'humidité avant le coucher vers 20h00-20h30 pour les gens de la communauté.



Autour du feux, belle grand-mère de 70 ans déguste une pipe de tabac avant d'aller dormir.



Tôt le matin la vie s'active et les enfants en âge s'occupent des plus jeunes. Cela ne les empêche pas de vaguer à d'autres tâches, comme cette jeune fille en train d'écuver le riz.



Rizière sous le couvert de la brume en quittant le village .



Enfant à la chasse aux sauterelles dans les champs de rizières sur le sentier vers Ban Nalam Sud où se côtoie deux ethnies, les Khamus et les Lantenes. Les deux peuples se sont regroupés pour construire une école commune.



Ce jeune est fière de nous montré sa bouteille de sauterelles.



Joie de vivre, cette enfant tient une sauterelle entre ses doigts. Au retour à la maison ses parents en fera un plat gastronomique.





École de Ban Nalam Sud, jour de fin de semaine. Il y a un prof pour 3 classes de nivaux différents composé de 3-4 enfants chacune. 



Suzie se tient près du bureau du professeur tandis que Marianne écoute le guide réciter des images d'animaux dans la langue de molière.



Une affiche avec les parties de la plante.



Femme Khamu attache des feuilles de palmiers ensemble à l'aide de liannes de bambou ( cordelettes ) telle que vu précédemment. Ces feuilles rassemblées serviront au toît des maisons.   



Arrivé dans le village du peuple Lantene, le sol noirci montre bien la pratique de la culture sur brûlis. Cette méthode enrichit le sol de matière,  excellente pour les cultures.



Le regard stoïque de cette fillette est à glacé le sang.  Sa grand-mère en prends soins depuis que ses parents ont explosé sur une bombe. Le pays fut jadis bombardé par les Américains en raison de sa position sur la ligne Hô Chi Min.  Bombes et mines anti-personnelles non désamorcées enfuits sous le couvert végétale demeurent encore une menace de tous les jours .



La grand-mère, lui avons acheté 3 bracelets qui étaient dans un panier au sol. 



Arrivons au village de Ban Namkoy peuplé de Lantene après environs trois heures de marches.



Dès notre arrivé dans le village les femmes de le tribu nous ont exposé leur artisanat. Prix demandé : 20 000 kips par sacoche soit environ 2.50 $ pour un travail de plusieurs heures voir plusieurs jours.  



Des enfants s'amusent dans la rivière avec des sacs de plastique.



Ils affichent de belles mines ces petites filles, quoique, l'une d'entre elles ne semble pas plaisanter en ma présence .



De jolies visages !



Les enfants vêtues de façon minimaliste partagent leur environnement avec les animaux qui les entourent.  


Prenons le dîner à Ban Namkoy en compagnie de nos deux guides et d'une jeune fille. Pour 50 000 kips (6 $ ) celle-ci à transporté durant trois longues heures, en sandales à travers la jungle notre repas depuis le village de Ban Nalam où avions passé la nuit.

Dîner composé de viande haché, riz, tomates en sauce et une variété de légumes. Les guides manipulaient un peu trop la nourriture de leur mains sales que cela à mis abruptement fin au repas. D'ailleurs Suzie s'est tapé une gastro suite au trek.



En quittant le village, admirons le travail de cette femme de la tribu qui file du coton.  Ces mains étaient incrustrées d'indigo. 



Voilà la raison de la couleur de ses mains. À gauche, des branches d'indigo, la couleur bleu de la bande de tissus est le résultat de l'ébullition des tiges de l'arbuste. 



À cette étape du parcours le guide à fournis un bâton à Suzie et Marianne.  



L'épais couvert forestier nous prive de la lumière du jour. Nous progressons sur le sentier à travers une rivière presque asséchée où des sangsues s'accrochent à nos bas de  pantalons. Quant à notre guide vêtu d'un bermudas il se frictionne les jambes de tiger baume. Marianne s'est fait retirer les sangsues par le guide qui les enlevaient d'un coup de bâton.




Les dernières montées ont été très éprouvantes. Humidité, dénivellé important, sangsues et sentiment d'isolement ont contribués à garantir l'authenticité du trek .







 Le Laos n'a aucune frontière maritime, ce crabe était la dernière chose que nous nous attendions à rencontrer sur le sentier.  







 Gigantesque termitière !



Montagnes façonnées par les cultures en terrasse.



Plantation de cajous.





Traversons le village de Ban Namlue peuplé de Lantene. Cette femme dépose délicatement sur le tamis le jus de la pulpe de bambou qui une fois séché donnera du papier parchemin. Les origines de se procédé appartient à la Chine, à l'époque ce papier était réservé aux écritures religieuses.







Pulpe de bambou, étape dans la confection du papier.


Le résultat final ( papier parchemin ) après une journée à sécher au soleil sur un tamis.





Coton !



Laborieux filage du coton.



Des filles de la tribu Lantene transportent un arbuste avec lequel les Laotiens fabriquent leurs balais.















































5 commentaires:

  1. Quel périple éprouvant du point de vue psychologique et autant physique j'imagine. Commentaire de Fannie: ''Wow! Marianne est devenue TUFF! très courageuse, félicitations.'' Bien dommage pour les inconvénients gastro-entériens mais...oui, ça marque la mémoire au fer ce souvenir. Bravo à tous xxx

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  2. Un trek authentique, vous dites?!!! À des années-lumière de notre société de consommation, de notre vie en accéléré, de notre confort sans bornes... Quelle extraordinaire aventure! Quelle audace! Un vrai voyage, quoi! Puis, deux peuples qui se regroupent pour construire une école commune, un beau modèle à suivre...

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  3. wowww,vous ête courageux de marché comme ca dans les montagnes,ca prend de l`énergie et de la forme phisique et pauvre suzie avec la gastro,on na pas trop d`énergie hen !!!bravo à tous.

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  4. Les gars faisaient la file Marianne!! On dirait que tu vendais un baiser hihi
    Le contraste est frappant, la blonde et les mecs aux cheveux foncés.
    Tu nous ramène un vietnamien ma belle?
    Caro xx

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