Lac Inle / Myanmar
Suzie et Marianne négocient des bracelets en argent au marché flottant sur le lac Inle.
C'est le 2e plus grand lac du pays. Il mesure 20 km de long et 10 km de large mais sa profondeur ne dépasse jamais 5-6 m, dans la saison des pluies et 2 m en saison sèche.. Ce superbe lac, dont le nom signifie " lac des Quatre Villages", en habrite aujourd'hui une quarantaine et est habité par les Intha, qui ont bâti leur villages sur pilotis. Ils seraient arrivés dans le coin vers le 12e siècle, fuyant peut-être les guerres avec la Thaïlande. Pour survivre, ils apprirent pas mal de métiers : tisserands, jaolliers, forgerons, menuisiers, et , principalement, celui d'agriculteur, en ayant l'idée d'installer des jardins flottants.
L'atelier des ombrelles:
Fabriqués à partir de la pulpe de murier qui est pilée puis répartie sur un tamis durant 8 longues heures . Des fleurs sont ajoutées pour qu'elles s'intègrent au séchage dans la composition du papier. Ensuite quelques femmes assisent au sol utilisent le papier obtenu pour confectionner des ombrelles, des éventails, des calepins ainsi que du papier d'emballage.
L'atelier d'orfèvrerie:
Ces hommes à la patience raffinées aiguisent leur talent sur la fabrication de petits objets et bijous en argent, manuelle de a à z. Marianne s'est procuré un petit poisson à queue flexible d'environ 3 cm, exigeant un travail d'environ 9 heures pour la réalisation.
Au village de Seinkaung au sud du lac. Fabrication de couteaux, sabres et gongs réalisé avec du fer récupéré sur les carcasses des vehicules.
Soufflerie archaïque actionné par la dame assise tout en haut et tient deux morceaux de bambou reliés à deux soufflets. Travail manuel exténuant. Je me suis procuré directement de l'artiste un couteau avec un manche confectionné avec de l'os d'éléphant et non de l'ivoire dont la possession est interdite. Quant à Marianne elle est fière d'avoir dénichée un beau gong directement de la manufacture...
Coups de masse répétitifs sur l'enclume pour forger le métal.
L'atelier de la soie et de la fibre de lotus:
Le savoir faire du peuple intha .Ces femmes prodigent sur leur métier à tissé en bois dégagent un sentiment de vie laborieuse forçant le respect.
Les vieilles dames étaient heureuses de nous voir acheter un produit (foulard en soie) d'ici dans lequel ils ont contribué à une étape de la production: le filage de la soie.
D'une minutie et d'une patience incroyable, il faut une vingtaine de jours pour produire seulement la fibre de lotus nécessaire à la confection d'un petit foulard, et plus de 8000 tiges de fleurs de lotus
La fabrique de pirogues:
Une semaine pour fabriquer deux petites pirogues en teck comme celle-ci pour moins de 500 $ piece.
Quant à la grosse pirogue en teck utilisé surtout pour le tourisme, il faut un mois à cinq ouvriers pour en construire qu'une qui sera vendue 2200 $ pièce pour une durée de vie de 30 ans si elle est bien entretenue . Celle-ci mesure 40-45 pieds.
Débitage manuelle d'une piece de teck pour la fabrication des pirogues.
Ces cigares birman roulés à la main par ces femmes, à une vitesse vertigineuses. Chacune d'elle en roule un millier par jour
Fin d'une ceuillette sur un jardin flottant.
Maisons typiques sur pilotis. Les murs sont fabriqués de bambou tressés et les toîts de feuilles de palmiers et en tôles pour les plus nantis.
Déplacement en pirogue sur les différents canaux à travers maisons et jardins flottants.
Jardins flottants sur lesquels poussent toutes sortes de légumes, salades, concombres, potirons et haricots.
La plus grosse production demeure la tomate, elle pousse durant toute l'année. Mon beau-père serait aux anges, sa consommation de tomates est phénoménale, il en raffole.
De belles grosses gourges. Mmmiam!
Étalement des jardins flottants. À l'origine, c'est l'accumulation d'herbes et de coraux, qui forma des masses dérivantes d'humus, qui se sont amalgamées sur environ un mètre d'épaisseur pour former des terrains flottants. Ingénieux , les Intha les ont découpés en larges bandes à l'aide de scie spéciale, les ont déplacés et les ont fixés ensuite`à l'endroit voulu, à l'aide de piquets de bambou de 6 m de haut. Recouvert ensuite d'argile et de boue, le terrain était fin prêt à être cultivé.
L'une des originalités des Intha est leur façon de ramer : ils sont debout sur la poupe de leur pirogue, et, d'un pied, manoeuvrent la rame.
Calme et sérénité sur ce splendide lac.
Un Intha nous observe passé comme un filet d'eau sur ce majestueux lac, et ce, avec un sourire empreint d'une belle candeur.
Ceuillettes de fleurs sur jardins flottants.
Technique de pêche propre au Intha, le bruit causé par la rame frappé dans l'eau fait fuir les poissons en direction du filet.
Pêcheurs Intha sur le lac Inle entouré de montagnes.
Les mains des pêcheurs libérées grâces à leur technique de propulsion avec la jambe, les Intha ont pu développer une méthode de pêche peu banale : un filet coulissant le long d'une armature en bois, en forme conique, qu'ils plongent là où ils ont repéré du poisson. Quand celui-ci est à l'intérieur, ils piquent la nasse avec un trident pour attrapper le poisson.
Jeune Intha maîtrisant parfaitement la technique de propulsion.
Oooooh! Vous réalisez un parcours de vie tellement riche. De l'eau, des plantes, du soleil, des pirogues, des paysans, de la nourriture locale...rien à voir avec les voyages tout inclus que nous faisons! Je suis un peu inquiète que vos cartes mémoires humaines oublient le lieu que l'on appelle maison tellement vous voyez et vivez des moments intenses. Vous vous souvenez du Québec? Bisous et bonne continuité ;o) xx
RépondreSupprimerouffffff,il travail tellement fort les inthas pour survivre et réusir quelque chose, et il sont très habile de leur main,c`est fou...quelque fois je vois des reportages à la t.v. et je me dit pas possible,la patience que ca peut prendre...!!!
RépondreSupprimerVos photos sont super et Nico, tu m'épates... une sacré belle plume!
RépondreSupprimerJe suis en train de lire et regarder les photos. C'est très intéressant! Je suis contente de voir que tout va bien.
RépondreSupprimerLucie Robillard
Salut Nico
RépondreSupprimerJ'ai regardé tes photos qui sont superbes et lis tes textes avec un grand intérêt qui me plonge dans un monde, un univers magique riche en expérience humaine à la découverte d'un peuple et d'une culture millénaire.
Le tout qui vous sera imprégnés dans vos souvenirs à tout jamais.
François
Photos magnifiques et textes super intéressants. Merci encore pour le partage de vos découvertes! Continuez à profiter du moment présent. Sophie :)
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